| | | par Emmanuel Durocher le 24/12/2006
| | |
| Lorsque l'emblématique chanteuse Poly Styrene laisse en plan en 1979 ses compères Mik Sweeney, BP Hurding et Jak Airport, le groupe X-Ray Spex a du plomb dans l'aile. Sal Solo embauché, Classix Nouveaux est né, les punks arty se font néoromantiques.
Le groupe a produit quelques tubes au début des années 80 ("Guilty", "It is a dream", "Never again" ou "Never never comes") qui se sont hissés au sommet des charts américains, britanniques, portugais et même polonais (s'il n'y avait que ça pour passer le rideau de fer, les pauvres !).
"Secret" est leur troisième et dernier album studio, il fait suite à "Night people" (1981) et "La vérité" (1982) ; il rassemble tout ce qui était détestable et grotesque dans l'électro pop des années 80 et que l'on aurait aimé avoir abandonné dans un vortex spatiotemporel quelconque. Les neuf titres sont, dans leur grande majorité, indigestes et indigents ; à côté "Speak and spell" le premier album de Depeche Mode tient du chef d'uvre et n'importe quel titre d'Ultravox et de Human League (deuxièmes périodes) est écoutable. Les guitares, synthés, boîtes à rythmes, saxos qui se croisent (sans jamais vraiment se rencontrer) rappellent les heures sombres de cette décennie en y rajoutant une bonne couche d'emphase et de grandiloquence, on est beaucoup plus proche des guignoleries de Duran Duran et Dead Or Alive que de l'audace et l'inventivité de New Order et des Talking Heads auxquels on peut s'hasarder à faire référence dans le pâlot "All around the world". A réserver aux inconditionnels du genre et aux ethnomusicologues.
Bonus : pour rigoler un bon coup et constater que le ridicule ne tue pas, on peut cliquer sur "Encore + d'infos ici" et regarder le clip de "Guilty". |
|
|