Thunderbolt

Chris McGregor

par Francois Branchon le 01/10/1997

Note: 8.0    

Figure du jazz d'Afrique du Sud avec Dollar Brand, contraint à l'exil, Chris McGregor réunit en 1986 quelques uns de ses compatriotes musiciens noirs et compagnons d'infortune, pour ce concert à Mayence qui constitue le dernier enregistrement du pianiste-flûtiste. Disque triplement posthume, puisque Johnny Dyani le bassiste mourra le mois suivant et Dudu Pukwana, le 2ème saxophoniste disparaîtra lui en même temps que McGregor en 1990, l'âme certainement apaisée, juste après la libération de Mandela. Le jazz de McGregor fait de larges emprunts au "kwela" et au "mbaquanga" des townships et ses textes sont des odes à la liberté et à l'amour entre les races. L'ensemble conduit à de longs morceaux souvent mystiques qui font regretter de ne pas être dans la salle, devant les musiciens. N'oublions pas enfin, que Chris McGregor donna sa chance à de jeunes musiciens sud-africains, dont certains (Bheki Mseleku, Hugh Masekela..) forment aujourd'hui la jeune garde talentueuse et reconnue de ce pays.