| | | par Oli le 16/11/2001
| | |
| D'étranges sentiments nous assaillent à l'écoute de ce premier album de Chimaira, ça sonne très métal actuel (la production est assurée par Mudrock, une pointure dans le genre) mais ils restent très influencés par le 'vieux' trash métal du début des années 90. Ainsi le chant est plutôt indigeste, nous ne sommes plus habitués à tant de beuglements aussi peu convaincants, les lignes mélodiques sont simplistes et épurées, le ton n'est même pas agressif, il y a un manque cruel de sentiments. Il en va de même pour les guitares et les rythmiques, rien de très neuf même si ça sonne mieux qu'un 'vieux' Sepultura ou un 'vieux' Pantera... Le jeu de batterie s'inspire auditivement de Fear Factory sans cependant utiliser les mêmes finesses, là encore, c'est dommageable. Le constat est assez amer, il y a une bonne idée au départ, et à l'arrivée on s'ennuie ferme ! Au lieu de nous faire bouger, le métal de Chimaira nous lasse et devient soporifique après trois ou quatre titres (sur quatorze). Les petits sons électroniques qui se promènent sur l'album ne le sauvent pas de sa mièvrerie. A vouloir être trop brutaux, trop méchants, trop violents, les Chimaira en oublient que (pour l'auditeur) la musique est une question de sensations. Là : rien, ce "Pass out of existence" ne passe pas un seul pore de notre peau et les décibels vont se perdre dans l'air sans toucher personne. Mais que diable est allé faire Stephen Carpenter (Deftones) sur "Rizzo", neuvième titre de cet album...? |
|
|