| | | par Pierre Priot le 01/02/1999
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| Une formation décalée comme il en fourmille sur le label Chemikal Underground (Magoo, The Delgados, Arab Strap, Mogwai, Bis...). Le groupe est organisé autour de Jackie C. C. Cohen (prononcez Cha Cha), sa personnalité majeure au parcours insolite : naissance en Australie, émigration à New York où elle forme les Dustdevils (cinq ans - cinq albums) et enfin Austin (Texas) où, loin de la scène rock de Manhattan, elle tombe par hasard sur la tournée d'un obscur groupe Anglais de skiffle. Cha Cha Cohen est né ! Le groupe sort sur le label anglais Hemolia un premier single "Sparky's not", programmé aux Evening Sessions de Radio One. Le pompon est décroché avec la signature sur Chemikal Underground. Les singles suivent, et le groupe devient un mini-phénomène en Angleterre, même s'il n'y pose les pieds qu'à l'occasion de sessions (John Peel). Cha Cha Cohen préfère l'air de l'état de New York, et cela s'entend : l'inspiration est indubitablement américaine. Jackie Cohen est douée d'un véritable talent de songwriter et elle emballe ses chansons de guitares âpres et brutes que ne renieraient pas les Breeders de "Pod" (millésime 1990). Certains titres sont sous l'influence certaine des musiques électroniques : samples de cordes et utilisation de la batterie rappelant très souvent des motifs de boite à rythmes (on pense à Solex). Ce premier album éponyme se partage ainsi entre chansons très rock, très scène Est, et des aventures plus expérimentales et avant gardistes, conférant toute sa richesse à l'ensemble. |
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