| | | par Fer Fre le 30/01/2004
| Morceaux qui Tuent Crackin’ up
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| Lécoute de lalbum des Caesars laisse une curieuse impression de scepticisme. Voilà en effet un groupe doté dun énorme potentiel qu'il ternit malgré lui par une résurgence trop prégnante de ses influences. Dommage. Symptomatique. Car pareille occurrence est devenue à ce point fréquente quelle illustre magnifiquement le recyclage abusif auxquel se livrent bien trop dartistes.
Dun point de vue technique, nos Caesars sont irréprochables. Concédons-leur donc une adresse bien particulière pour composer des mélodies simples et immédiatement attachantes, les gars témoignant dune grande dextérité pour lécriture dune pop enlevée, rock et clinquante. Le bémol vient plutôt du fond même de leur inspiration. Là, les choses se gâtent car, à défaut davoir fait limpasse sur la production musicale des trente dernières années, le plaisir primaire de lécoute est contrarié par un puissant sentiment de déjà entendu. Certes, Nirvana, ce géant aux pieds dargile, puisait dans sa discothèque de quoi nourrir son brasier, mais en apportant en retour une plus value incontestable qui le démarquait de ses modèles tout en le rattachant à lhistoire. Ici, les chansons séloignent assez peu de la matrice originelle et Caesars laisse trop entendre quil prise les Stranglers, Oasis, les Stones, My Bloody Valentine, Ride plus une dizaine dautres références
Entre néo punk, rock et brit pop, les Caesars sépanouissent. Le rendu a beau savérer convaincant, il est loin dêtre subjuguant.
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