| | | par Sophie Chambon le 27/03/2004
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| Chapeau bas à celui qui a réussi à "placer Oslo sur la carte internationale du jazz électro" : pour Bugge Wesseltoft, l'affaire est entendue : son succès provient de mélodies simples qui groovent et que l'on peut partager sur scène avec son public. Chauvin mais pas nationaliste, il a commencé sa carrière avec l'idole jazz des Norvégiens, le saxophoniste Jan Garbarek puis a travaillé avec une autre star du label ECM, le contrebassiste Arild Andersen. Il a ensuite voulu voler de ses propres ailes et s'est donc lancé en 1996 avec son premier disque "New conception of jazz", ce qui en dit long sur son ambition. Il en profite dans la foulée pour créer son propre label Jazzland records et promouvoir la musique qu'il aime : celle des grands espaces, de l'austère Septentrion, qui crée des ambiances apaisantes avec peu de notes, des filets de piano ou des nappes de synthé (il joue aussi de l'orgue Hammond, du piano Fender Rhodes, et fait de la programmation) et distille une certaine mélancolie purement
nordique. Du rythme mais sans agressivité ni trop d'énergie, ou alors bien canalisée. Et surtout un jazz assorti d'électronique, sa grande découverte des années 90. La recette semble simple et efficace. Depuis, Bugge voyage beaucoup en Europe, tout en s'initiant aux musiques du monde : la preuve, il invite sur son album Dhasser Youssef spécialiste de l'oud, qui ici, vocalise sur le seul "Hope", très "new age". Ouf ! On rencontre aussi sur deux titres éloquents "Oh ye" et "eL." Joshua Redman qui vient se frotter à l'électro et à ce jazz novateur !
Ah j'oubliais l'album s'appelle "Film ing", s'agit-il de la bande-son d'un film virtuel de ce début de XXIème siècle ? Ils sont très nombreux à avoir apporté leur contribution à l'uvre en train de se faire : collages, patchwork de sons et de moods, on zappe tout le temps : c'est un peu hypnotique, pas vraiment planant, juste terriblement ennuyeux
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