| | | par Christophe Nicolaïdis le 19/05/2000
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| Buckethead est le dernier mutant produit par le hard rock expérimental américain (oui ça existe !). Ceux qui aimaient tonton Zégut quand il balançait à l'antenne son fameux :"Salut les sculpteurs de menhirs, et si on se débouchait les cages à miel !" auront certainement une petite envie de retrouver l'insouciance et l'humour de ces gratteux permanentés. Deux noms suffisent à décrire le son de Buckethead : Primus (Les Claypool et Brain sont de la partie) et Ron "Bumblefoot" Tahl. Une débauche technique servant toujours des compositions décalées et franchement barrés ("The ballad of Buckethead") et un son énorme très compressé, donnent un album efficace et puissant. La "berceuse" "Who me?" et le tonitruant "Jowls" suffisent à confirmer l'atypisme du bonhomme, tout comme le très gangsta "The shape vs Buckethead". Simple comme du cinéma gore, la musique du guitariste fou devrait toucher tout ceux qui eurent ou ont encore une phase "guitar hero". Le petit plus réside dans toutes les petites trouvailles (scratches épileptiques et bidouillages divers) et le sens comique très sympathique du personnage. On remarquera la participation à la production du très polyvalent Bill Laswell ainsi qu'un des membres du "Cosmic slop" : Bootsy Collins himself ! Beaucoup plus étrange que le trop sérieux Satriani, plus fou que l'ascète Steve Vai, Buckethead est le vilain petit canard d'un courant rock beaucoup trop conservateur.
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