| | | par Emmanuel Durocher le 31/08/2008
| | |
|
Après avoir été un des coéquipiers du Beta Band à travers les mers cristallines d'une pop lumineuse, puis de couler par le fond le King Biscuit Time en 2006 lors de sa première épreuve en solitaire, Steve Mason navigue dans des eaux troubles de l'électronica, seul maître à bord de Black Affair.
En abandonnant ses guitares pour une salle des machines très old School, l'Ecossais tente de digérer des influences venues de tous les bords : les ambiances robotiques de Kraftwerk, les boîtes à rythmes de New Order ou la cold wave synthétique des premiers Human League. Mêlant son chant à la fois sensuel et dépressif à des rythmiques dance, on assiste à un naufrage volontaire : des morceaux introductifs aux beats salaces ("P.P.P." et "It goes like this") à l'électro psyché de "Pills" (qui organise la rencontre du Beta Band avec les Chemical Brothers) en passant par le cynisme glacé de "Japanese happening" et "You and me" ou les acidités de "It's real". Mason organise sa petite contrebande musicale en mariant mélancolie et érotisme mais à travers des compositions souvent dénuées d'émotions, il peine à atteindre ce point du plaisir dont le titre de l'album se fait l'écho.
|
|
|