| | | par Francois Branchon le 01/06/1999
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| Consacrée avec Ella Fitzgerald et Sarah Vaughan comme "plus grande voix du jazz", Billie Holiday, quarante ans après sa mort, bouleverse toujours autant. A coup sûr parce que jamais artiste n'aura à ce point chanté sa propre vie et donc autant vécu ses propres chansons. Inutile de faire un inventaire à la Zola (enfance, pauvreté, prostitution, drogue, amours en poubelles...) pour réaliser l'accumulation de souffrances que Billie Holiday, jeune fille noire dans l'Amérique des années trente devra endurer. Elle se contentera de la rendre au monde à travers sa seule voix. Une voix unique, bouleversante, sensuelle et déchirée à la fois, une voix qui plus que chanter le blues, EST le blues. Cette compilation célébrant l'anniversaire de sa disparition aurait dû normalement profiter d'un accord (pour une fois) entre Sony, BMG et Universal et offrir une sélection "parfaite". On comprend donc assez mal l'absence des trois chefs-d'oeuvre absolus que sont "My man", "Night and day" et surtout le fantastiquement trouble "Gloomy sunday", qui à sa sortie poussait des hommes à sauter dans le vide depuis le Brooklyn Bridge de New York. |
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