| | | par Sophie Chambon le 30/04/2001
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| Encore un album de trio, avec des couleurs individuelles au sein d'un beau jeu d'équipe. Dans ce cadre conventionnel, Bill Carrothers s'appuie sur la basse délicatement grave de Nicolas Thys, sur la batterie discrète de Dre Pallemaerts, presqu'en sourdine. Carrothers swingue avec régularité, s'avance en douceur vers les mélodies qu'il contourne sans les détourner, puisant des citations toujours trop courtes qu'il répète parfois. Souvent sur tempo lent, la main droite avance avec fluidité, alors qu'elle s'envole sur tempo plus soutenu. Entre impressionnisme et fougue, on hésite, non sur le toucher assurément superbe, mais sur l'intérêt d'un tel album, sur ces onze titres que l'on écoute à la suite, sans discerner les rares compositions du pianiste des standards, en finissant par penser à autre chose. Seule peut-être, la reprise de "I am a dreamer, aren't we all ?" convient à l'impression évanescente qui résulte de l'album. La jaquette mérite toute l'admiration, un mur graffité de partitions domine une silhouette floue qui avance sur l'asphalte mouillé d'un tout petit trottoir. |
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