| | | par Olivier Fassinotti le 16/06/2001
| Morceaux qui Tuent Bon anniversaire
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| Barnabé, Babar, Carambar, j'en passe et des plus nazes. Non, son nom de scène c'est Bénabar. Dans un univers réaliste et pas forcément socialiste, notre homme décrit des scènes de vie. Le gamin qui apprend à pédaler sans les roulettes ("Vélo"), un texte à l'humour casse-gueule sur fond de piano et violoncelle, l'ado, musicien de la fanfare et amoureux de l'inaccessible ("Majorette"), Enfin l'homme quelque peu aigri par le temps (qui fait et qui passe) qui fête ses trente bougies avec ses potes sur ("Bon anniversaire"). Quand le ton monte et que sa voix s'emporte, Bénabar rappelle le grand Jacques (Brel, pas le nouveau copain de régiment de Bush Jr), mais les influences sont multiples. On peut aussi citer Higelin, Renaud, en balade dans la tête de ce petit trentenaire. Des mélodies d'une simplicité étonnante et réjouissante, des arrangements bien peaufinés par Fabrice Ravel-Chapuis. Bénabar s'entoure de ses amis Denis Grare (accordéon, saxo) et Vincent Schaeffer (trompette, trombone) mais aussi de nouveaux complices : Florent Silve (basse), Alain Bulon Buisson (guitare) et Polo Jothy (batterie). Il varie la pulse pour mener à bien sa prose. Du reggae de "Saturne" au fanfaresque "Y'a une fille qu'habite chez moi", il manie les mots dans un naturel tragi-comique. A l'aise Blaise, bonnard Bénabar. |
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