| | | par Francois Branchon le 08/12/2007
| Morceaux qui Tuent Pourtant tu m'aimes
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| On a trop aimé le rock emballant des Go-Go's, versant joyeusement futile du rock californien des années quatre-vingt (à l'opposé du versant occupé par les Dead Kennedys) pour ne pas sabrer cet album de leur ex-leadeuse Belinda Carlisle, fait de reprises du répertoire français, certes assez bien choisies ("Ma jeunesse fout le camp", "Des ronds dans l'eau" et "Pourtant tu m'aimes" de Françoise Hardy, "Bonnie & Clyde" et "Contact" de Gainsbourg) ou plus convenues ("Avec le temps" de Léo Ferré, "Ne me quitte pas" de Brel, "Jezebel" et "La vie en rose" de Piaf, la très cliché "Sous le ciel de Paris"...), voire inattendue ("Merci Chérie" du crooner sixties allemand Üdo Jürgens), mais surtout (mal) chantées en français (aïe ces hurlements parfois !) et surtout chargées d'une production "trip-hop pseudo mode" qui banalise le tout à outrance (re-aïe pour cette pauvre "Vie en rose"). Seul "Pourtant tu m'aimes", le très rock (sans en avoir l'air) sublime mini tube de Françoise Hardy de l'automne 1965 trouve son compte, dans une version tendue du meilleur effet, finalement assez Go-Go's...
Belinda, téléphone à tes copines et reforme les Go-Go's, car quoique proclame le livret de ton album, les belles chansons ne restent pas "universelles quelles que soient les voix qui les chantent". Sinon, il ne reste plus qu'à Muriel Robin de s'attaquer aux chansons de Billie Holiday. |
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