| | | par Francois Branchon le 17/12/1999
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| Bela Fleck pratique une country bluegrass virée funk ethnique latino propre sur lui, avec une guitare jouée avec la précision maniaque d'un gynécologue pour escargots et une basse ultra aiguë et sautillante. L'ensemble, glacial au départ, finirait presque par charmer, mais s'il réussit à émouvoir sur quelques rares morceaux ("Flight of the cosmic hippo"), Bela Fleck se montre la plupart du temps prodigieusement agaçant, démonstratif jusqu'à l'outrance ( "Shocktime", "Vix 9") et réussit même le tour de force rare de rendre glacial un hommage à James Brown, "Sex in a pan" en l'occurrence, avec des accents jazz rockeux et des lignes de basse qui impressionnent mais dont la sensualité a juste été oubliée en route. Ce "Best of" des six albums parus chez Warner entre 1991 et 1998 (le musicien est un stakhanoviste : un album par an depuis plus de vingt ans) donne une bonne image de sa musique : bluegrass new age, épicée de funk latino dans la dernière période et débitée à la chaîne.
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