| | | par Francois Branchon le 18/12/1999
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| Bauhaus fut au début des années quatre-vingt un quatuor de rock à aspect gothique (look noir et son cathédrale des Sisters Of Mercy) avec une ambition arty à la Bowie qui généra, grâce à Peter Murphy (chanteur alliant beauté ténébreuse et belle voix grave) et des musiciens de qualité, d'excellents morceaux devenus pour certains cultes ("Bela Lugosi's dead", "Kick in the eye", les reprises de "Telegram Sam" de Syd Barrett ou de "Ziggy Stardust" de David Bowie). Peter Murphy a-t-il eu raison de succomber à la tendance du moment et reformer Bauhaus ? Pour une partie de ce double album live, oui : le groupe y reprend ses grands morceaux et la patine du temps leur sied bien. Pour le reste, c'est plus douteux. Les nouvelles compositions ont en effet le cul entre deux chaises : plus vraiment du "gothique" (démodé, donc inapproprié pour un groupe ambitieux), mais un hybride de rock et de "recherche", qui rappelle singulièrement les groupes des années soixante-dix qui s'embarquaient dans le rock progressif sans avoir les moyens de leurs ambitions, bancal et inabouti donc. Dommage pour leurs fans, tout prêt pourtant à les suivre à nouveau.
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