| | | par Martin Dekeyser le 24/09/2001
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| Ceux que l'on compare souvent à Daft Punk, depuis "Remedy" leur premier album en 1999, reviennent plus que jamais décidés à survolter les dancefloors de leur house plus conciliante et sirupeuse que novatrice. Simon Ratcliffe et Felix Buxton, forts de leur expérience depuis 1994 dans le milieu de la house anglaise, semblent en effet avoir pas mal de difficultés à se dépêtrer des clichés faciles. Cependant, comme nous l'a démontré "Discovery" il y a quelques mois, l'opportunisme bien produit peut arriver à enthousiasmer certains. "Rooty" arrive donc un peu tard et sent le produit réchauffé mal finalisé. En effet, où sont les clips étiquetés 'mangas' censés toucher les branchés bobos avides de nostalgie que nous sommes ? Et où sont les costumes futuristes typés 'bioman' et la fausse humilité de l'anonymat de nos ingénieux compères qui se cachent dessous ? Je vous avoue que je n'ai pas tardé à imiter la mine idiote du gorille ornant la pochette à la recherche d'une 'basement-card' faisant cruellement défaut. Je m'interroge donc sur la cible d'un tel plan marketing. La tranche d'âge visée n'a-t-elle pas été révisée à la baisse, ce qui expliquerait ma perte de repères et ma consternation ? Faut-il désormais chercher parmi les cours de récréation que nous regrettons amèrement la branchitude que nous aurions perdue ? Leur mixture de r'n'b, de 2-step et de house aux relents latinos a beaucoup de mal à passer. On parlera plus facilement d'une compilation de quelques maxis bien foutus ("Where's your head at?" notamment) plutôt que de concept album. Et si Basement Jaxx n'était qu'un groupe à singles ?
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