| | | par Nadège Boinnard le 05/01/2008
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| Vous connaissez beaucoup d'aéroports qui portent le nom d'un artiste ? Allez faire un tour à Rio de Janeiro. L'aéroport s'appelle "Antonio Carlos Jobim". C'est dire comme les Brésiliens vénèrent cet homme. Et celui-ci l'a bien rendu à son pays et ici, avec sa "Symphonie de Rio de Janeiro", cette très belle ode à la plus belle ville du monde.
Ce petit Cd de dix titres est le premier album de Jobim sorti en 1954 et il est enfin disponible pour la première fois en dehors du Brésil. Réjouissez-vous, fans de ce jazz quelque peu suranné des années 50, ce disque va vous éclairer la journée.
Par contre, ne pensez pas trouver ici un recueil de ses poignantes bossa novas, genre dont il est, au passage, le co-fondateur. L'époque est ici plus ancienne d'une décennie et c'est donc un tout autre Jobim que vous trouverez, très occupé à arranger des sambas à la mode Gershwin, tout en conservant très présents l'accordéon et la guitare, si chers à la musique populaire brésilienne.
Certains titres ne font pas partie de l'album d'origine et complètent le Cd avec des morceaux d'époque : "Teresa da praia" est ici chantée par Lucio Alves et Dick Farney, et nous met dans l'ambiance estivale de Rio. "O que vai ser de mim" est chantée par Nora Ney et ressemble beaucoup aux comédies musicales des années 40.
Parfois, les arrangements de cuivre et violons à outrance font réellement penser à des musiques de Walt Disney de l'époque version Brésil ("Sinfonia do Rio de Janeiro : a montanha, o sol e o mar") mais on pardonne aisément à ce maître qui a tant apporté à la musique brésilienne. |
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