| | | par Francois Branchon le 01/11/1998
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| Le livre "Elmer Gantry" valut à Sinclair Lewis le Nobel de littérature en 1930. Source de grincements de dents assez bruyants à sa sortie, l'uvre un rien iconoclaste pour l'époque, épingle comme jamais l'Amérique hypocrite et conformiste. Dans le film tourné par Richard Brooks en 1960, c'est Burt Lancaster qui endosse les habits de la sympathique canaille, au culot monstre, à belle gueule et voix de baryton, qui fait commerce de la religion comme d'autres vendent des beignets sur les plages, et finit sa carrière comme évêque d'une des plus sévères églises protestantes du pays. Un récit picaresque, prémonitoire (la prolifération des pasteurs TV) et édifiant, qui laisse un sale frisson parcourir l'échine. La musique est signée de Andre Previn et s'inscrit en droite ligne dans la tradition Bernard Herrmann (les BO de Hitchcock), suivant à la trace et soulignant à l'envie, de grands effets émotionnels, les pérégrinations et exaltations du héros. |
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