| | | par Jérôme Florio le 25/08/2008
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| Après la belle collection de chants de Noël "One more drifter in the
snow" (2006), Aimee Mann revient avec un nouveau disque de compositions
originales.
"@#%&*! Smilers" est marqué par un son "radio
friendly" : l'Américaine a eu l'idée de se débarrasser des guitares
électriques, et de les remplacer par des claviers. Le résultat chagrine
d'abord un peu : "Freeway" attaque sur les chapeaux de roue, dans la
plus chaude tradition rock californien, mais le régal ne dure que
jusqu'au deuxième couplet. Le titre tourne un peu court, avec un pont
moyen et des synthés qui manquent de l'accroche qu'ont les belles
guitares (je suis sensible au son des guitares). Puis "Stranger into
starman", courte ballade au piano, n'a pas le temps de s'envoler. La
production (de Paul Bryan, également son bassiste) mœlleuse fait penser
aux derniers disques de Laura Veirs - pas ses meilleurs - ou à Fiona
Apple (la chaloupée "Great beyond"). Aimee Mann semble prendre une
orientation plus pop, parfois molle ("Borrowing time"), jusqu'à évoquer
vocalement Chrissie Hynde (des Pretenders). Cela donne aussi des
réussites comme "Looking for nothing", emballée par le groove profond
de la basse. Mann excelle dans le mid-tempo ("Phoenix") et égrène des
histoires d'amour sans fard, dans lesquelles on trouve le thème
récurrent de l'argent. Tout "@#%&*! Smilers" dégage une impression
de total contrôle ("Medicine wheel", estampillé singer-songwriter à la
Carole King) : du "middle of the road" limpide, à l'évidence d'écriture
et d'interprétation jamais pris en défaut.
"@#%&*!
Smilers" se joue du son Fm (moins de guitares, plus de claviers) avec
distinction. Ce n'est pas encore le grand frisson (à la "Court &
spark" de Joni Mitchell), mais un disque classieux de plus à mettre au
crédit d'Aimee Mann. |
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