| | | par Sylvain Zanoni le 31/03/2004
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| Le "Live at Donnington 1991" d'ACDC, c'est un peu comme le "Live after death" d'Iron Maiden ou le "S & M" de Metallica : un concert mythique par lambiance, le contexte, la set-list et bien sûr la performance du groupe. C'est à une période paradoxalement en demi-teinte - pour eux et le métal en général - que les gredins australiens auront donné le meilleur. Le double Cd du concert avait fait baver pendant des années, alors aujourd'hui avec les images !
Après les échecs des albums "Fly on the wall" et "Flick of the switch", ACDC vient de redorer son blason en publiant "The razor's edge", leur meilleur album depuis le "Back in black" de 1980. Et là, en couronnement de la tournée promotionnelle, en tête daffiche du Monsters of Rock (le festival de hard le plus célèbre au monde), dans un Donnington Park dégueulant de 150000 fans, ACDC va défendre son bébé, et fort bien. De toute façon, le public est acquis à la cause, il bouffe quasiment dans les mains du chanteur Brian Johnson, lequel trimballe d'un bout à l'autre de la scène son look de docker moyen. Le guitariste rythmique Malcom Young et le bassiste Cliff Williams tiennent le navire avec assurance aux côtés du batteur Chris Slade (un musicien qui ne fera pas date dans l'histoire du groupe mais dont la frappe est encore considérée comme une des plus massives). Et bien sûr l'inénarrable mascotte Angus Young, culottes courtes et SG en bandoulière, bout comme toujours. Ce soir-là, l'énergie était palpable, chaque coup de médiator prétexte à remuer sa tignasse. Les titres sont exécutés avec cur et enthousiasme.
La set-list - 23 morceaux - contient les moments phares de "The razor's edge" ("Money talks", "Razor's edge", "Fire your guns"), quelques titres un peu plus underground ("Hell ain't a bad place to be", "Fire your guns") et pour le reste, ressemble à un best of. La mise en scène est grandiloquente : une poupée gonflable de 50 mètres de haut ("Whole lotta Rosie", un débarquement de cloches ("Hell's bells"), des coups de canon ("For those about to rock")... Angus en fait des tonnes, traverse le public pour rejoindre une plate forme qui hisse le nain au dessus des hordes humaines. Chaque bend lui donne l'occasion de se tortiller, grimacer et s'écrouler au sol dans une chorégraphie très spéciale (la légende veut quil récupère de ses prestations sous une tente à oxygène !).
Belle immortalisation de concert, "Live at Donnington 1991" mijote la recette vieille comme le monde d'ACDC : spectacle, joie de vivre et rock'n'roll ! |
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